Être sur son « X » à Petite-Vallée : mon expérience de stage
Être sur son « X » à Petite-Vallée : mon expérience de stage
TÉMOIGNAGE | par Élodie Tremblay
Mon expérience de stage au Village en chanson
Vous rappelez-vous l’été 2019 ? Celui de tous les possibles, le dernier avant que la fin du monde vienne maillocher notre sérénité (c’est toi que je regarde, COVID) ? Moi, si. Je m’en souviendrai toujours.
J’avais décidé, au terme de mon cursus académique en Action culturelle à l’UQAM, de quitter la métropole pour prendre le large vers la belle Gaspésie, le temps de quelques lunes. Je m’étais laissée gagner par cet appel du loin, du calme, d’entendre plus souvent le Nordet siffler entre deux branches de Mélèzes que la 18 Beaubien Ouest, sous ma fenêtre de chambre.
Je prends la route le 5 mai 2019, au volant de ma très sexy Nissan Sentra 2003 vert forêt (je veux fitter avec le thème de mon aventure, t’sé). Cap vers Petite-Vallée, localité blottie entre mer et montagnes, scindée par le sillon galbé de la 132. C’est aussi et surtout dans cette petite bourgade que je prendrai part à l’organisation logistique des activités du Village en Chanson, pour les quatre mois à suivre.
À mon arrivée au surplomb de la grande côte abrupte qui se jette comme une cascade dans la Longue-Pointe, je fige de stupeur : le tableau est spectaculaire. Je vous annonce tout de suite qu’on ne s’en remet jamais, de ce panorama. Pas même après la trois cent vingt-quatrième fois. Pas même à bout de souffle, après avoir gravi la grand ’côte à pied au lever du soleil, le lendemain de la dernière soirée du Festival en chanson.
Être membre de l’équipage
C’est que pour les Petite-Valléen.nes, les matins se suivent, mais ne se ressemblent pas (sorry, Joe Dassin). Mon expérience de stage s’est avérée changeante, composite et riche — à l’image même du Saint-Laurent. L’activité de l’organisme est multiforme et tous les quidams du village s’y impliquent, au meilleur de leurs aptitudes et de leur bon-vouloir.
Les liens de confiance et d’amitié se construisent au fil des visages côtoyés et deviennent rapidement indéfectibles.
À la conclusion de l’été des possibles, après avoir vécu la frénésie du Festival et la douceur de la saison estivale du Théâtre, j’ai quitté la Vallée le cœur rempli de lumière et la tête débordante de nouvelles aptitudes organisationnelles (psst, c’est très joli sur un CV !).