Dans l’Shed à Léon : Dix ans déjà !
Dans l’Shed à Léon : Dix ans déjà !
Depuis 10 ans, Dans l’shed à Léon, c’est un peu le secret de polichinelle du Festival en chanson de Petite-Vallée. Cette formule intimiste et acoustique orchestrée par le duo gaspésien Dans l’Shed composé de Éric Dion et de André Lavergne, invite chaque année divers artistes pour des concerts hors du temps qui n’ont jamais perdu en popularité. Si aujourd’hui cette série de spectacles présentée dans un hangar à bateau est un classique, il faut dire qu’elle est arrivée par hasard.
« On s’est mis à rigoler avec ça, en nommant des noms, […] Vincent Vallières dans le shed, Marjo dans le shed, puis là, j’ai dit, je pense qu’on a un concept, là. »
« Tout a débuté d’une conversation avec un ami », raconte Éric Dion, qui précise que c’était aussi les débuts du duo Dans l’Shed. Sur la route avec son ami Mathieu Cyr, ces derniers ont commencé à discuter de l’été, des projets, notamment d’une première partie pour le chanteur Paul Daraîche.
« [Il m’a dit], tu sais, Paul Daraîche, dans l’shed, ça serait bon. Puis là, on s’est mis à rigoler avec ça, en nommant des noms, je ne sais pas, moi, Vincent Vallière dans le shed, Marjo dans le shed, puis là, j’ai dit, je pense qu’on a un concept, là. », termine-t-il.
De fil en aiguille, ce concept du duo gaspésien qui avait été chansonneur en 2014 est arrivé aux oreilles d’Alan Côté, le directeur artistique du festival.
« La première année, vu qu’on était dernière minute, on n’était même pas dans le programme. C’était vraiment un événement qui faisait partie du festival, qui avait été un peu broche à foin, mais qui a fonctionné. Les gens se sont présentés, il y avait du public. »
Dès l’année suivante, le concept, nommé Dans l’shed à Léon est devenu une expérience à part entière de la programmation.
Des concerts acoustiques et intimes
Ces dix dernières années, Dans l’shed à Léon a vu passer plusieurs artistes. Allant d’Ariane Roy à Michel Rivard en passant par Louis-Jean Cormier, chacun et chacune se prête au jeu.
« À la base, on était un duo acoustique puis on s’est dit, t’sais, on peut essayer d’intégrer les artistes dans notre univers, puis d’essayer de réarranger un peu les chansons à la sauce Americana folk », explique Éric.
« Étant donné que c’est acoustique, ça crée une espèce de vibe super intéressante. Les gens sont vraiment à l’écoute. Tout est en douceur, au contraire des shows qui ont beaucoup de sonorisation. Tout se passe vraiment dans la subtilité », ajoute de son côté André.
Ainsi, chaque jour du festival de 13h à 14h, soit du 26 juillet au 3 août, le duo se retrouve avec un artiste Dans l’shed à Léon pour un moment de partage sans filtre rempli d’anecdotes, de douceur et de fébrilité qui est aussi filmé et diffusé chaque année.
Des dix ans en grand
Pour célébrer les dix ans de ces spectacles choyés par les festivaliers, le duo se retrouvera pour un concert anniversaire nommé La Marée monte Dans l’shed à Léon le 30 juillet au Théâtre de la Vieille Forge.
« Ça va être, en fait, le même concept que les sheds à Léon, sauf que là, on va être vraiment dans la grande salle, on va avoir beaucoup plus d’invités aussi », récapitule André Lavergne.
Marie-Jo Thériault, Patrice Michaud, Daniel Boucher, Joseph Edgar, Benoît Paradis, Guillaume Arsenault, Simon Kearney, Jeanne Côté, Alan Côté, Sylvie Paquette et d’autres artistes viendront tour à tour fêter l’occasion.
Des sessions qui restent dans les esprits
Lorsqu’on évoque les souvenirs marquants de cette dernière décennie, le duo avoue en avoir beaucoup, mais pense notamment à Patrick Normand avec qui ils avaient interprété sa chanson Quand on est en amour.
« Il y a Maten, aussi, qui est venu il y a quelques années, qui a créé un moment assez unique. Les gens qui étaient là ont été très touchés. Pis je pourrais en nommer plein, tu sais. C’est tellement le fun de faire ça. Michel Rivard, Richard Séguin avec ma fille Flavie, c’est tous des moments vraiment magiques. », énumère Éric.
« Quand on est au festival, il y a plein de gens qui viennent parler du dernier shed »
André Lavergne lui repense à la première année du shed de nuit en 2017 « C’était avec Yann Perreau, et c’est quand même une bête de scène. Le shed avait explosé ce soir-là, en fait, le monde était vraiment en feu. »
Ce qui rend ces moments encore plus uniques selon le duo, c’est d’abord le fait de pouvoir écouter les chansons des invités dans une formule acoustique éphémère, mais aussi d’avoir des anecdotes que le public n’entendra possiblement pas ailleurs.
« On jase avec le monde, c’est tout le temps le fun », ajoute André. « Quand on est au festival, il y a plein de gens qui viennent parler du dernier shed, qu’est-ce qu’ils ont aimé, pis même quand on se promène en province durant l’année, il y a des fidèles du shed à Léon qui sont dans nos spectacles, qui portent notre casquette, qui ont notre chandail, pis qui sont bien contents d’être là », conclut Éric avec fierté.