« J’vous apprends rien quand j’dis qu’on est rien sans amour »

C’est d’ailleurs à Petite-Vallée que MELBA retrouve ses plus beaux souvenirs des Escales en chansons. Après avoir passé des semaines sur la route, quelque part entre Notre-Dame-des-Prairies et la péninsule gaspésienne, à faire des spectacles, à écrire ainsi qu’à se confronter à soi-même et aux autres, la dernière escale lui aura permis de comprendre l’essence de cette grande aventure. La genèse d’un projet culturel basé sur l’ouverture, l’amour, et… la famille (évidemment) :

« Ce que j’aime, c’est que Petite-Vallée c’est une famille, mais on a même pas besoin de faire ses preuves. On sent aucune pression, on est tout de suite intégré.e et accueilli.e. Ça fait vraiment beaucoup de bien. »

Impossible pour MELBA de nommer son moment préféré des Escales en chanson. Sa réponse oscille plutôt entre de nombreux moments qu’elle conserve précieusement, comme le dernier spectacle des chansonneur.e.s, les ateliers de Marie-Claire Séguin, le rock effervescent de Lou-Adriane Cassidy au Camp chanson en fin de soirée, ou encore le souper partagé avec Paul Piché, artiste passeur, lors duquel les chansonneur.e.s auront eu droit à une performance en toute intimité de sa chanson « L’escalier » :

« A capella autour d’une table sous la lumière du jour, y’a rien de plus intimidant que ça. Il nous a livré sa chanson avec une émotion tellement pure et tellement simple, c’était une grande leçon d’interprétation, d’humilité. »

Le début d’une longue histoire

De retour chez elle, à Lyon, le Québec occupe toujours une place toute spéciale dans son coeur (et on confirme que c’est réciproque) :

« J’ai dit dans mon dernier show : Je suis amoureuse et je pense que c’est réciproque, mais y se trouve que c’est un pays. […] J’ai très hâte de continuer à découvrir la culture québécoise, qui est tellement riche et tellement ouverte. Je me suis tellement sentie libre chez vous. »

MELBA serait-elle devenue souverainiste? Chose certaine, elle aura trouvé au Québec une deuxième maison au sein de laquelle se seront tissées des rencontres déterminantes et des amitiés intemporelles, surtout auprès des sept autres auteur.trice.s-compositeur.trice.s-interprètes avec qui elle aura partagé l’aventure des Escales en chanson :

« Peu importe si la vie fait qu’on se revoit ou pas, je pense que j’aurai toujours une infinie tendresse et amitié pour ces gens. Y’a eu une proximité entre nous qui n’est pas normale. Au bout de 12 heures, on se connaissait parfois plus que des gens que l’on côtoie pendant des années. »

« Ça change une vie »

Si MELBA n’avait qu’un seul conseil à donner à un.e artiste hésitant à soumettre sa candidature aux Escales en chanson, elle lui dirait, tout simplement, de laisser tomber tous les doutes.

« Y faut absolument plonger parce que ça change une vie. Des expériences collectives comme ça où on peut sortir un peu de ses propres façons de travailler et se mettre au service des autres, ça fait beaucoup de bien. Mener un projet musical c’est potentiellement assez solitaire, mais rencontrer des gens et se confronter à d’autres manières de travailler, à d’autres musiques, à d’autres personnalités, c’est absolument indispensable pour mieux comprendre le monde et sa propre vision des choses. »

Son tout premier album paraissant en 2023, MELBA nous fait la promesse que l’un de ses textes pondus lors des Escales en chanson s’y retrouvera et qu’elle a bien hâte de revenir à la conquête du public québécois. Ce dont elle peut être certaine, c’est qu’elle a déjà réussi à se tailler une place de choix dans le cœur de la grande famille de Petite-Vallée et que la porte lui sera toujours grande ouverte.

Cliquez ici pour s’inscrire à l’édition 2023 des Escales en chanson, avant le 29 janvier.

Cliquez ici pour consulter le site web de MELBA.

Photos : Alexandre Cotton et Alexya Crôteau-Grégoire