Les camps artistiques et leurs bienfaits reconnus chez les jeunes

Les camps artistiques et leurs bienfaits reconnus chez les jeunes
Les camps artistiques offrent de nombreuses opportunités aux jeunes qui y participent. Ils constituent des lieux de rencontres, de partage, mais aussi de plaisir qui procurent de nombreux bienfaits. À Petite-Vallée, le Camp chanson Québecor organise chaque année des séjours uniques destinés aux enfants et aux adolescents dans un cadre en bord de mer.
Jean-Marc Adjizian, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a souligné lors d’une entrevue le fait que ces expériences sont formatrices pour les jeunes. Des propos également soulignés par Valérie Desrosiers, coordonnatrice aux communications à l’Association des camps du Québec, qui s’occupe également des relations médias.
« Le camp de jour prend la relève de l’école dans une période estivale, l’enfant peut aller rencontrer d’autres jeunes de son âge et on expérimente des activités », contextualise le professeur, qui est aussi codirecteur de l’Observatoire québécois du loisir (OQL).
Changer d’air
Dans le contexte du Festival en chanson de Petite-Vallée, en Gaspésie, le Camp chanson sera pour les jeunes une occasion de sortir de leur zone de confort.
« On sort de notre foyer, on découvre une région, c’est intéressant pour le jeune d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs, de rencontrer des jeunes qui viennent d’un peu partout et surtout de rencontrer des jeunes avec les mêmes centres d’intérêt », avance Jean-Marc Adjizian.
Des propos auxquels Valérie Desrosiers adhère. Pour elle, cela permet également, dans certains cas, de donner une porte d’accès à la nature, notamment aux enfants qui n’ont pas souvent l’occasion de la côtoyer.
« Les effets bénéfiques de fréquenter ou de faire des activités dans la nature sont eux aussi documentés. Si en plus on pratique une activité en nature en faisant quelque chose qu’on aime beaucoup, l’association est double. »
« Découvrir le Québec en fréquentant des camps qui sont à l’extérieur des régions où on est habituellement, c’est assurément une retombée qui est connue », complète-t-elle.
Faire des rencontres
Selon M. Adjizian, participer à des camps artistiques offre l’opportunité de se rendre compte que d’autres enfants ou adolescents partagent les mêmes passions et s’adonnent aux mêmes activités.
Au-delà des rencontres, les jeunes peuvent y trouver des amis et partager leur passion. Des propos qui font échos à ceux d’Eli-Yan Gasse et de Camille Cormier, qui participent depuis plusieurs années au Camp chanson et qui s’étaient confiés sur le sujet l’an dernier.
« Aller au camp, c’est aussi se faire de nouveaux amis, c’est changer de réseau, explique Valérie Desrosiers. Souvent, quand on est un enfant, notre réseau est limité au cercle qu’on fréquente immédiatement, c’est-à-dire souvent l’école. Mais là, si on va dans un camp, on se retrouve avec des gens qui viennent d’une autre ville ou d’un autre coin d’une autre municipalité. »
Dans le cas du Camp chanson Québecor de Petite-Vallée, « tout le monde chante, tout le monde aime chanter. On peut bien être un peu gêné de chanter, mais éventuellement, tout le monde est là pour chanter et pour faire de la musique. Il y a un point commun, il y a une espèce de préjugé favorable, non seulement du point de vue des participants et des participantes entre eux, mais aussi du personnel qui accompagne ces jeunes-là. »