Derrière chaque festival se cache un directeur ou une directrice artistique. Depuis plus de 30 ans, Alan Côté s’adonne à son poste et tente de réinventer le Festival en chanson de Petite-Vallée qui célébrera cette année sa 41e édition. Lors d’une entrevue, ce dernier nous en a expliqué plus sur les rouages de son travail et sur ce qui lui tient à cœur. 

«Chaque année est unique. C’est mon rôle de directeur artistique de créer des moments magiques, de créer des images fortes qui vont rester.», déclare-t-il.

Mais l’on apprend très vite que le rôle de directeur artistique ne se résume pas qu’à cela. Alan Côté nous apprend que c’est un travail beaucoup plus vaste qui demande surtout une grande constance. «Ma façon de dire ce que je fais, j’appelle ça l’art de mettre la table».

Un travail de chef d’orchestre

Le Festival en chanson de Petite-Vallée existe maintenant depuis plus de 40 ans et chaque année demande à la direction artistique de trouver des moyens pour se renouveler. C’est un travail de longue haleine pour celui qui est à la barre de la direction artistique et de la direction générale.

« C’est réfléchir sur comment le festival peut se positionner, peut se démarquer, comment il peut avoir une couleur qui lui est propre», affirme-t-il. Il explique également être derrière le changement de la terminologie du festival en 2009, qui autrefois était avant tout un concours. «C’était dans mon rôle de DA de proposer ça et donc on est aussi arrivé avec le concept de passeur plutôt que d’artiste parrain.»

Annuellement, Alan Côté choisit donc un artiste passeur qui agira à titre de porte-parole, mais détermine aussi une thématique qui va se déployer autour des 10 jours de festival.

«Cette année, c’est Marie-Jo Thério, elle est beaucoup dans l’imaginaire, c’est un électron libre, une femme du monde et il y a un côté sorcière douce chez elle et puis il y a La Maline qui est son disque fétiche qui a eu 20 ans.»

D’où le thème, « Aïe! Aïe! La Maline » qui entourera l’édition. Le directeur artistique a créé «Ces sorcières que l’on aime», une série clin d’œil autour de l’artiste passeur. «C’est une jolie façon de faire place aux artistes féminines différentes qui vont prendre part dans des créneaux de 5 à 7», ajoute-t-il.

Tout ça sans compter sur l’organisation des Escales en chanson qui se déploient à Notre-Dame-des-Prairies, à Québec et à Petite-Vallée et qui demandent une sélection d’artistes, de différents jurys : «C’est aussi s’assurer qu’il y a des bonnes équipes techniques, de bons musiciens, tous les ingrédients pour faire un bon show et présenter de bons spectacles.»

S’ajoutent à cela le Théâtre de la Vieille Forge, diffuseur pluridisciplinaire actif toute l’année, dont la méthode de programmer les spectacles est devenue plus complexe depuis l’incendie qui l’a décimé en 2017.

«On est pas dans la même dynamique qu’avant. On faisait nous-même des productions théâtrales, entre autres, et on continue un peu de faire des productions de chansons mais c’est moins agréable que dans un vrai lieu.»

Enfin, le directeur artistique et général ajoute que la programmation représente une cinquantaine de spectacles qu’il faut orchestrer. «C’est un amalgame d’artistes de différentes popularités, de différents âges, de différents créneaux et à travers ça on accueille aussi de la danse, et cette année du cirque.»